Petit, tout petit musée
Aujourd'hui, un petit article sur un tout petit musée entre le temple des Lamas et celui de Confucius. En fait de musée, il s'agit plus d'une vieille demeure bourgeoise aménagée en musée, avec les trésors que celle-ci recèle, acquis au fur-et-à-mesure des siècles.
En chemin pour le temple de Confucius, je remarquai une maison peu ordinaire, avec des indications de prix... curieux, je m'approchai. Un jeune garçon vînt aussitôt m'aborder, nous proposant à Julien et à moi d'entrer et de visiter, avec ses commentaires en anglais, dispensés bénévolement. La fourchette de prix étant assez malléable selon l'écriteau, la traduction étant marquée payante, nous hésitâmes longuement avant de rentrer, en insistant sur la gratuité de la traduction. Le jeune homme nous garantit cette dernière, et malgré quelques doutes, nous nous décidâmes à le suivre dans la cour intérieure de la maison, estimant que la visite en valait la peine.
Après avoir payé 10 yuans ("Tu es sûr ? C'est marqué 40 !" - "Oui oui, mais pour vous c'est tarif réduit !"), le jeune homme nous emmena à l'intérieur. Que la visite commence ! La première pièce est un autel à Bouddha, lieu de prière de la famille. Il va sans dire que pour être possesseur d'une telle statue en étant particulier, il faut avoir une bonne santé financière.
Dans le couloir suivant cette première pièce, une sculpture sur bois d'une allégorie représentant l'amour filial (un clic pour agrandir) :
Au centre de la scène, vous pouvez voir une mère nourrissant ses deux enfants. À gauche, deux oisillons livrés à eux-mêmes, dont un chute dangereusement. En haut à droite, tournant le dos à la mère, mais la surveillant du coin de l'oeil, le grand-père. Enfin, en bas à droite, isolée, la grand-mère, tournant la tête vers son mari.
Mais quelle est la signification ? Ce tableau de corbeaux, à l'image des fables de La Fontaine, vise à faire passer une morale au spectateur. En effet, il y a ici une double-critique de "l'amour filial" : le grand-père, figure sage de la famille, reproche à la mère deux choses : la première est d'avoir des favoris, les deux qu'elle va nourrir, délaissant ses deux autres enfants. La seconde, de ne pas se soucier du sort de ses parents. Le tableau était donc présent ici en tant que rappel de l'ordre familial : aimer chaque membre de la famille, en transmettant aux plus jeunes son savoir, et en donnant son soutien aux plus anciens.
Puis nous descendîmes un escalier en pierre pour arriver dans une cave aménagée. À l'entrée, ces caractères gravés signifiant "Lieu de libre-parole" : aucun tabou ici. Juste en face, une grande stèle avec inscrits, gravés, les règles d'or de la famille. Chaque caractère correspond à une valeur morale que doivent respecter tous les membres de la famille.
La visite continua avec la découverte de plusieurs anciennes sculptures en pierre, dont ce glouton, que les légendes chinoises placent majoritairement en protecteur contrairement aux légendes occidentales. "Protecteur" du foyer particulièrement, en avalant les mauvais esprits qui souhaiteraient venir troubler le sommeil des hôtes du logis durant la nuit.
La visite finie, notre jeune interprète nous souhaita une bonne fin de journée en nous raccompagnant à l'entrée de la demeure... sans demander aucune compensation financière pour la traduction !
BLOG : En ne comptant pas l'annonce d'hier, cet article est le 100ème du blog ! Et tout cela grâce à vous, qui lisez le blog, et surtout, qui laissez des commentaires !
En chemin pour le temple de Confucius, je remarquai une maison peu ordinaire, avec des indications de prix... curieux, je m'approchai. Un jeune garçon vînt aussitôt m'aborder, nous proposant à Julien et à moi d'entrer et de visiter, avec ses commentaires en anglais, dispensés bénévolement. La fourchette de prix étant assez malléable selon l'écriteau, la traduction étant marquée payante, nous hésitâmes longuement avant de rentrer, en insistant sur la gratuité de la traduction. Le jeune homme nous garantit cette dernière, et malgré quelques doutes, nous nous décidâmes à le suivre dans la cour intérieure de la maison, estimant que la visite en valait la peine.
Après avoir payé 10 yuans ("Tu es sûr ? C'est marqué 40 !" - "Oui oui, mais pour vous c'est tarif réduit !"), le jeune homme nous emmena à l'intérieur. Que la visite commence ! La première pièce est un autel à Bouddha, lieu de prière de la famille. Il va sans dire que pour être possesseur d'une telle statue en étant particulier, il faut avoir une bonne santé financière.
Dans le couloir suivant cette première pièce, une sculpture sur bois d'une allégorie représentant l'amour filial (un clic pour agrandir) :
Au centre de la scène, vous pouvez voir une mère nourrissant ses deux enfants. À gauche, deux oisillons livrés à eux-mêmes, dont un chute dangereusement. En haut à droite, tournant le dos à la mère, mais la surveillant du coin de l'oeil, le grand-père. Enfin, en bas à droite, isolée, la grand-mère, tournant la tête vers son mari.
Mais quelle est la signification ? Ce tableau de corbeaux, à l'image des fables de La Fontaine, vise à faire passer une morale au spectateur. En effet, il y a ici une double-critique de "l'amour filial" : le grand-père, figure sage de la famille, reproche à la mère deux choses : la première est d'avoir des favoris, les deux qu'elle va nourrir, délaissant ses deux autres enfants. La seconde, de ne pas se soucier du sort de ses parents. Le tableau était donc présent ici en tant que rappel de l'ordre familial : aimer chaque membre de la famille, en transmettant aux plus jeunes son savoir, et en donnant son soutien aux plus anciens.
Puis nous descendîmes un escalier en pierre pour arriver dans une cave aménagée. À l'entrée, ces caractères gravés signifiant "Lieu de libre-parole" : aucun tabou ici. Juste en face, une grande stèle avec inscrits, gravés, les règles d'or de la famille. Chaque caractère correspond à une valeur morale que doivent respecter tous les membres de la famille.
La visite continua avec la découverte de plusieurs anciennes sculptures en pierre, dont ce glouton, que les légendes chinoises placent majoritairement en protecteur contrairement aux légendes occidentales. "Protecteur" du foyer particulièrement, en avalant les mauvais esprits qui souhaiteraient venir troubler le sommeil des hôtes du logis durant la nuit.
La visite finie, notre jeune interprète nous souhaita une bonne fin de journée en nous raccompagnant à l'entrée de la demeure... sans demander aucune compensation financière pour la traduction !
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